Le pic Badet - 3160 m
Le shéma de la randonnée
Randonnée réalisée sur deux journées, le 28 Août 2010.
Les pics Badet et Maubic ont été gravis dans la même journée.

Si l'on est déjà sur place, le Badet seul peut se gravir dans la journée.


Difficultés
Le sentier qui remonte le vallon de Cap de Long n'est jamais de tout repos : gros blocs, éboulis, ressauts... On peut rarement y avancer le nez en l'air et les mains dans les poches ; il nécessite toujours un minimum d'attention, et ce dès le départ au dessus du lac.

En l'absence de neige, l'ascension du Badet oppose comme difficulté l'escalade facile (F, un ou deux pas de F+) mais relativement exposée, pour la dernière demi-heure, de l'arête sommitale, aérienne et au rocher délité.

Informations générales
Départ : Parking du lac de Cap de Long, (2175 m), en vallée de St Lary.
Etape : Replat coté 2786 m, au pied de la moraine du glacier de Pays Baché.
Nous n'avons pas trouvé de torrent de ce côté-ci du vallon, et nous nous sommes approvisionnés en eau dans le laquet de fonte (très clair) d'un névé.
Matériel : Pas de matériel particulier en été et en l'absence de neige. Piolet et crampons peuvent être nécéssaires en début de saison
Carte Top 25 1748 ET "Néouvielle"
Horaire : 3h30 arrêts compris, du parking au bivouac
1h15 arrêts compris, du bivouac au sommet.
Dénivellation : 650 m environ du parking au bivouac (compte tenu despertes de dénivelé
380 m le lendemain, du bivouac au sommet.

Du parking (2175 m) au bivouac (2786 m) - 3h30 arrêts compris

1280 x 488 (249 K)
Au lac de Cap de Long, gagner le fond du parking pour trouver le chemin qui longe le lac et le contourne par la gauche (Sud). Un éboulement oblige déjà à un peu de gymnastique dans les blocs de granit. Le chemin reste d'abord près du lac avant de s'élever en lacets, puis de poursuivre plus ou moins horizontalement une centaine de mètres au dessus de la rive, descendant même parfois. Certains passages à flanc de falaise demandent un peu d'attention.

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Après 1h00, on approche de l'extrêmité O. du Lac. Un cairn sur la droite marque le début d'une sente peu marquée qui descend vers le bout du lac, au pied de la hourquette de Bugarret. 5 minutes plus tard, le chemin descend vers un bosquet de pins, juste avant lequel un autre petit cairn indique une autre sente descendant vers le lac.
Nous restons sur le sentier principal, qui tourne maintenant franchement vers le Sud. On monte un peu sur la gauche et deux possibilité s'offrent à nous : grimper jusqu'à un cairn, plus haut, pour passer ensuite au dessus des éboulis, qu'il faudra traverser plus tard pour rejoindre le sentier, ou rejoindre presque tout de suite les éboulis et descendre pour rattraper le chemin tout de suite.

Itinéraire 768 x 576 (248 K)
On traverse alors une cuvette, puis franchit une petit ressaut, en haut duquel on parvient en 1h30 arrêts compris.
On se dirige plein Sud, vers une barre imposante coupée par une cascade. Le chemin rejoint le torrent au niveau d'une petite "piscine" turquoise, où des pierres ont été disposées pour faciliter la traversée et passer du côté droit. Une sente moins pratique (plus d'éboulis) continue néanmoins à gauche du gave, que l'on peut traverser un peu plus loin.
On atteint la base du ressaut, que l'on gravit en restant à droite de la cascade. Rapidement, le sentier se divise à nouveau : une branche reste au plus près de l'eau, tandis qu'une autre s'en éloigne un peu : Je préfère celle-ci (pas de passage scabreux le long du torrent). Les deux nécessitent de s'aider des mains à 2 ou 3 endroits. On atteint le haut de la barre, et les cairns tirent alors légèrement à droite pour contourner un mamelon. Ce minuscule "défilé" débouche rapidement sur un laquet ou nous faisons une pause. (2h25 arrêts compris - environ 2580 m).

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Itinéraire (214 K)

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De l'autre côté du laquet, un ressaut schisteux coupe le vallon en deux : une branche à droite, près du Campbieil, où l'on ne va pas. Une trace raide et fuyante grimpe dans les rochers bruns juste en face de nous : nous la prendrons au retour. Pour le moment, nous contournons le laquet par la droite et montons en direction du Badet, en restant à droite le long du ruisseau de Cap de Long, et en louvoyant sur les banquettes herbeuses. On rejoint finalement le torrent pour le traverser et monter dans les gros blocs gris clairs. On tire de plus en plus à gauche pour revenir plein Sud et rattraper, au bout du compte, les rochers bruns, moins pénibles que les éboulis, et nous approcher du premier bourrelet de la moraine (celle qui descend du Maubic) du glacier de pays Baché.

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Après 3h30 (arrêts compris), nous débouchons à 2786 m, au pied de cette moraine, dans une étrange cuvette pierreuse au fond parfaitement plat. Nous la traversons pour trouver un muret de bivouac qui abritera notre tente.

Le soir venu, le Soleil disparaît derrière le pic Long ; l'ombre envahit le décor minéral qui nous entoure et la fraîcheur gagne rapidement. Nous grimpons sur un mamelon d'éboulis pour profiter du spectacle toujours aussi merveilleux de l'embrasement des sommets dans les lueurs du couchant. Ces quelques minutes justifient à elles seules tous les efforts accomplis.
Le torrent, qui cours dans l'autre branche du vallon est invisible d'ici. Le vent se calme. Je retiens ma respiration : Il n'y a plus un bruit. Pas même un cri d'oiseau, aucun bruissement d'eau. A nos pieds, une mer de nuages jette ses vagues immobiles à l'assaut des pics dans un silence absolu.


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Du bivouac (2786 m) au sommet (3160 m) - 1h15 arrêts compris

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On quitte la cuvette en poursuivant vers le Sud, au pied de la moraine qui descend du Maubic, profitant d'un névé durci par le froid de la nuit. L'itinéraire est assez évident : il faut gagner un petit vallon suspendu, bien visible sous le Badet, en s'élevant sur la gauche de la pente d'éboulis pour éviter ces derniers au maximum. En début de saison, la neige en facilite sûrement la montée.

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Itinéraire (201 K)
On rejoint les éboulis en haut de ce court ressaut, débouchant dans une cuvette encore enneigée, sous la crête Maou-Badet. Nous rangeons les bâtons car les mains nous serons désormais nécessaires pour gagner le sommet. Trace et cairns tirent légèrement à droite pour monter en biais et rejoindre le fil non pas au point le plus bas, mais un peu plus à droite vers le Badet. Nous découvrons d'un coup la vue magnifique et impressionnante sur le vallon de l'Arraillé et le cirque de Gavarnie (0h45 (arrêts compris) - environ 3060 m)

A partir d'ici, le parcours se fait aérien et l'on a toujours le vide d'un côté ou de l'autre, ou des deux, et l'on doit constamment s'aider des mains sur une trace parfois fuyante ou un rocher assez délité. On s'assurera donc toujours de la solidité de ses prises.
On commence sur le fil de l'arête, pour basculer un peu en dessous à gauche (Ouest) au moment où elle se rétrécit. Une trace sans problème suit une petite vire avant de butter sur un escarpement gris clair.


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On doit alors regagner le fil pour se heurter, un peu plus loin, à un pas légèrement plus vertical (F+), mais court (formant comme une cheminée miniature). Je laisse mon sac à dos dans un recoin, prévoyant qu'il va me gêner pour la descente. On peut passer tout droit, ce que nous avons fait, ou un peu plus à gauche dans une sorte de courte cheminée-couloir plus exposée (et moins saine à mon avis). C'est sur elle qu'on arrive naturellement à la descente, alors qu'il est plus aisé de descendre un peu plus à gauche.
Un peu plus loin, l'itinéraire quitte à nouveau le fil pour passer quelques mètres en contrebas, à droite cette fois (Est), avant d'y remonter ; le sommet est alors tout proche et s'atteint sans autre problème
en 1h15 depuis le bivouac, arrêts compris.

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