Le Balaïtous - 3144 m
Le shéma de la randonnée
Randonnée réalisée fin août 1997 sur 2 jours, par la voie normale de la Grande Diagonale.

Difficultés
Passages vertigineux et exposés dans la Grande Diagonale, et quelques dizaines de mètres d'escalade F+ à l'arrivée au sommet.
Il est d'ailleurs fortement déconseillé d'emprunter la diagonale lorsqu'elle est encore coupée par les névés.

Informations générales
Départ : Parking de la maison du parc national (1470m), en vallée d' Arrens.
Etape : Refuge du Larribet - 2065m
Matériel : Crampons très certainement utiles si on passe, le matin, par le col noir
carte IGN Top 25 1647 OT "Vignemale"
Horaire : 2h00 du parking au refuge.
4h30 du refuge au sommet (arrêts compris)
Dénivellation : environ 1150m du refuge au sommet.

Du refuge (2065 m) à la brèche de la Barane (~2650 m) - 2h00
Montée agréable et sans problème, le vendredi soir, vers le refuge du Larribet par le très bon chemin du parc national, et campement près du refuge.

768 x 509 (139 K)

768 x 509 (68 K)
Au départ du refuge, le sentier (du parc national) est commun avec celui qui monte au Port du Lavedan. On passe la barre de la Garenère, on longe le dernier lac de Batcrabère avant de franchir un petit ressaut rocheux qui mène aux lacs de Micoulaou (2302 m - 1h00).
Là, on laisse à droite le sentier du parc pour aller à gauche en direction du Balaïtous. On remarque sur la droite (avant même d'apercevoir le col noir), coupant la crête frontière en dents de scie, un couloir mi_herbeux, mi-éboulis, qui donne accès à une brèche facile : la passe de la Barane. Son altitude (environ 2650 m) est sensiblement la même que celle du col noir, et la redescente sur le versant opposé est équivalente. Cette variante nous a permis, à l'aller, d'éviter le long névé qui monte au col noir, et qui doit être à coup sûr gelé le matin.
La brèche est à 2h00 du refuge, et nous nous y sommes arrêtés 15 minutes.

J'ai lu récemment (septembre 2015) que le col noir était devenu difficilement accessible en l'absence de névé.


500 x 768 (114 K)

572 x 768 (120 K)

De la brèche à la crête frontière - 3h30 du refuge, arrêts compris
On perd une cinquantaine de mètres, côté espagnol, et on marche à flanc vers l'Est, en direction d'une longue barre d'éboulis (où l'on trouve le rocher du déjeuner), avant d'atteindre la porte en fer de l'abri Michaud.
D'ici on s'engage, au pied de la paroi, dans un vaste couloir de terre et d'éboulis assez redressé qui remonte vers le Nord. C'est la première partie de la Grande Diagonale. La trace est toujours facile à suivre, et cette portion, bien que raide, ne présente pas de difficulté.
On arrive ainsi à nouveau sur la crête (on pourrait même dire "croupe") frontière.

La Diagonale et le sommet - 1h00 depuis la crête frontière
On découvre alors la seconde partie de la Grande Diagonale. Je prends le temps de l'observer aux jumelles.
C'est une corniche qui monte en biais dans la paroi (falaise quasi-verticale) Nord-Ouest. Vire de terre et d'éboulis, jamais large et cotoyant toujours un à-pic impressionnant, les chutes de pierres y sont monnaie courante et mieux vaut s'y concentrer !

768 x 497 (107 K)

768 x 507 (127 K)
On la quitte peu avant la fin, au niveau d'une sorte d'entonnoir, pour attaquer directement le rocher (plus sûr que la trace de terre, déversante - petits cairns, naturellement mieux visibles à la descente...) par une escalade facile (F+) avec de grosses et bonnes prises, mais où l'on a constamment dans le dos un vide vertigineux.
Je recommande chaudement le port du casque dans cette partie. Lors de la descente, j'avais dévié de la main (Aïe !), au dernier moment, une pierre de belle taille qui m'arrivait dessus...
On termine par une cheminée qui paraît presque amusante et débouche à 100m (peu pentus) du sommet. OUF !

491 x 768 (133 K)
Panorama immense, la Frondella à portée de main, Vignemale, Pallas, Ariel, Ossau... Le lac du Tech, loin dans la vallée.

768 x 505 (118 K)

1704 x 500 (252 K)

A la descente...
La descente de la Diagonale ne s'effectue guère plus vite que la montée, même si tout sentiment d'appréhension a, cette fois, disparu. Nous franchissons le col noir. Il débouche en effet sur un couloir redressé, mais le névé, en cette fin d'après-midi, est plus souple.
Nous sommes de retour au refuge 3h00 après avoir quitté le sommet.