Accès routier Traverser St Lary et poursuivre pendant environ 3 km pour prendre à gauche l'embranchement de Tramezaigues, dont on traverse tout de suite les ruelles. 7,5 km d'une étroite route forestière conduisent au parking des granges de Frédancon. La route se transforme en piste carossable finalement pas trop mauvaise (à condition de rouler doucement) pour les 4 derniers kilomètres.

De l'hospice de Rioumajou (1560 m) au bivouac (env. 2500 m) - 2h45 - 5,5 km env. De l'hospice, le chemin part plein Sud dans la prairie, traverse le torrent de l'Estat, à gué ou sur une passerelle, et tourne progressivement au S.E. Après 10 minutes, il laisse à droite le sentier du port d'Ourdissetou et s'engage sous les arbres, d'abord clairsemés, en suivant les marques jaunes. 2 minutes plus tard, on traverse le torrent de la Plagne sur une passerelle en bois et le sentier monte de plus en plus rudement dans la forêt, sans s'embarasser de lacets. On se rapproche progressivement du ruisseau de Cauarère et l'on émerge de la forêt vers 1900 m, après 0h50. Un sentier traverse ici le torrent vers la gauche et remonte à l'Est vers les arbres entre les torrents de Millarioux et de Cauarère. C'est ce qu'il faut faire pour rejoindre directement le port de Cauarère, par une raide pente de terre et d'ardoise pilée que nous avions mis, il y 12 ans, 50 interminables minutes à gravir. 1176 x 600 (306 K) 768 x 472 (104 K) Cette fois, nous ne traversons pas : le sentier fait à droite, dans l'herbe, une épingle peu visible avant de continuer à monter en lacets dans un bois clairsemé, globalement vers le S.O. On sort des arbres après 1h25 et, un quart d'heure plus tard, le chemin revient au S.E., vers 2150 m, à l'entrée d'un vaste balcon herbeux où un panneau indique, sur la droite, la bifurcation vers le port de Plan, que nous ne suivrons pas. Nous traversons les pâturages vers l'Est, suivant maintenant les marques bleues. 1600 x 447 (305 K) On rencontre bientôt plusieurs petites ravines successives en cailloutis d'ardoise qu'il faut traverser avec un minimum de prudence, puis le sentier continue en direction du pic de Millarioux, dont la longue paroi nous sert de repère. On s'engage dans une petite cuvette (2h25) au bout de laquelle un crochet nous amène à une autre cuvette, juste au dessus, et où nous dérangeons 6 isards qui s'enfuient à notre approche. 756 x 567 (218 K) 1076 x 500 (227 K) Nous sommes maintenant tout proches du torrent de Millarioux que nous traversons bientôt vers la gauche, le sentier passant une succession de petits plateaux/cuvettes où l'on rencontre quelques filets d'eau. Nous nous arrêtons sur le dernier, sous la falaise de la pène de Millarioux et de l'ouverture du port de Madéra, à côté du fond parfaitement plat d'une mare assèchée. Le torrent de Millarioux prend naissance à 50 m de là, un peu en contrebas, assurant l'approvisionnement en eau. On repère facilement l'endroit sur la carte IGN, la mare étant indiquée, ainsi qu'une source. Une trace, que l'on aperçoit en montant, contourne à flanc le soum coté 2581 m, rejoignant le port de Cauarère sans passer par le port de Madéra, mais je n'en ai pas remarqué l'embranchement. 559 x 768 (222 K) 1055 x 500 (220 K)

Du bivouac (env. 2500 m) au sommet (3034 m) - 2h05 - 4 km 1368 x 450 (94 K) Nous partons vers le N.E., sur la gauche du pic de Millarioux, et retrouvons un court moment la sente aux marques bleues pour gagner, en 5 minutes, le port de Madéra (2560 m env.) où le Soleil levant nous accueille. On poursuit au Nord jusqu'au soum coté 2581 pour redescendre rapidement au port de Cauarère (2526 m - à peine 20 minutes, arrêts compris). 768 x 576 (133 K) Itinéraire (85 K) 768 x 576 (120 K) 768 x 576 (157 K) On trouve souvent le qualificatif "lunaire" pour décrire les alentours du port de Cauarère. Il faut reconnaitre qu'il s'impose à l'esprit tandis que nous traversons ces vastes étendues désertiques, où les maigres plaques d'herbes ne suffisent pas à égayer l'immense cailloutis gris ardoise. On contourne par la gauche (versant français) une éminence (cotée 2553 m) pour rejoindre un petit col non nommé, d'où l'on contourne, toujours par la gauche, la cote 2649 m pour arriver sur l'arête au pied du pic de Cauarère. On suit d'abord facilement le fil puis la pente se redresse, la crête s'arrondit, et une sente de cailloutis grimpe rudement en zigzags, jusqu'à butter sur un ressaut redressé et couvert de cailloutis, qu'on évite par la gauche (cairns, trace), dans un terrain croûlant et peu agréable, au bout duquel une cheminée facile d'une dizaine de mètres permet de revenir sur la crête. 827 x 576 (163 K) On retrouve une trace, toujours raide, qui nous conduit sans plus de problème au sommet du pic de Cauarère (2901 m - 1h20 arrêts compris). 768 x 576 (124 K) Du pic de Cauarère, la crête facile s'abaisse au N.E. puis s'élargit en croupe, et l'on perd un cinquantaine pour passer un col (2853 m) avant de reprendre l'ascension dans les rochers, sur le fil ou sur des sente à peine en contrebas (cairns). On parvient à un petit dôme de rochers plus clairs, précédent un ressaut où la crête se fait plus étroite. Une nouvelle sente (cairns) part à flanc côté espagnol, en suivant une petit vire/corniche presque horizontale dix à vingt mètres en contrebas, avant de remonter sur l'arête au niveau d'un cairn bien visible une fois la difficulté dépassée. Repérez bien ce cairn pour ne pas louper la descente. 756 x 768 (254 K) 576 x 768 (189 K) On retrouve l'escalade facile de la crête pour l'abandonner un peu plus loin, versant français cette fois, et contouner un ressaut plus petit quelques mètres en contrebas. On revient sur le fil pour terminer enfin l'ascension en marchant. sommet du Batoua - 3034 m - 0h45 depuis le pic de Cauarère, arrêts compris. Le panorama est magnifique sur le pic Schrader, de l'autre côté de la vallée à l'Est, et les Posets un peu plus loin. A l'ouest, passé le Mont Perdu, il s'étend jusqu'au Balaïtous. 1326 x 500 (176 K) 2724 x 500 (392 K) 768 x 576 (181 K) Le Batoua compte en fait trois pointes, la première étant le sommet principal. Une fois là, il serait dommage de ne pas aller visiter les deux sommets secondaires. Une descente assez raide mais facile (sente, rochers) vers le N.E. aboutit à une brèche d'où l'on remonte le fil de l'arête. Vu de loin elle semble très redressée mais on escalade sans problème cet escalier certes un peu raide, mais en bon rocher ; puis le crête s'arrondit et s'applanit pour ls derniers mètres sommet du Batoua central - 3028 m - à peine 15 minutes depuis le premier sommet. 768 x 520 (129 K) Une nouvelle descente d'une dizaine de mètre vers un petit col et une remontée dans les rochers sur le fil de l'arête conduisent au dernier sommet en 8 minutes sommet du Batoua N.E. - 3032 m La vue y est plus dégagée au Nord, vers le Lustou et le port de la Pez. 768 x 576 (201 K) 768 x 576 (126 K)

Remarques diverses et conseils éventuels A propos du bivouac : Comptant faire l'ascension sur deux jours, il fallait trouver un endroit où planter la tente. J'avais eu l'occasion de voir que c'était difficile dans la montée directe vers le port de Cauarère, sinon au port lui-même, et se posait alors le problème de l'eau. Le passage par le port de Madéra semblait idéal : on voyait sur la carte, au pied du pic de Millarioux, l'indication d'une mare, donc sans doute d'un replat (ce que confirmaient les photos), et le ruisseau de millarioux prenait sa source non loin.