Le Besiberri sud - 3023 m
Le shéma de la randonnée
Randonnée réalisée le 20 juillet 2019, sur 2 jours, par l'estany de Besiberri.

Le Besiberri Sud est le point culminant de l'arête des Besiberri, où l'on trouve également le Besiberri Nord (3009 m) et la double pointe du Besiberri del mig (pic Simo - 2995 et Jolis - 2996). Le point culminant du massif, le Comaloforno (3029 m) se trouve à quelques encablures au sud.

Coté 3030m dans le livre des 3000, le Besiberri sud a vu son altitude révisée récemment, comme la plupart des sommets du massif. Il semble que l'accord se soit fait sur 3024-3023 m, et c'est d'ailleurs cette dernière altitude que l'on voit inscrite sur une pierre au sommet.
Le Besiberri del mig a quitté la liste des 3000 (jadis coté 3002 et 3003 m), ainsi que la punta Passet (réévaluée à 2998 m au lieu de 3002) tandis que le sommet nord est passé de 3014 à 3009 m.


Difficultés
On les rencontre surtout à partir de 2700 m, en abordant la cuvette située sous le col d'Abellers, terrain chaotique de gros blocs où la progression est laborieuse et demande un minimum d'attention.
La montée finale vers le col est très raide et se déroule sur un terrain désagréable et croûlant de terre et de cailloutis. On veillera à ne pas s'engager trop à droite, dans des couloirs très pentus et particulièrement instables.

Informations générales
Départ : Parking de l'aire de pique-nique, devant le refuge de Conangles (env. 1550 m).
Etape : A 2169 m, à l'estanyet de Besiberri. On pourra utiliser, selon la fréquentation, le petit refuge métallique de quelques places, situé quelques dizaines de mètres plus haut sur un promontoire.
Matériel : L'accès au col d'Abellers peut-être défendu assez tardivement par un névé pentu : prévoir piolet et crampons.
Cette année, après un début d'été très chaud, il n'y avait plus que la pente de cailloutis.
Horaire : 2h45 (arrêts compris) du parking à l'estanyet
3h00 (arrêts compris) de l'estanyet au sommet.
Dénivellation : 700 m environ, du parking à l'estanyet (compte tenu des pertes de dénivelé)
860 m du bivouac au sommet

Accès routier
On remonte la vallée de Luchon et l'on suit la route de l'Espagne (direction Lerida/Lleida) passant par St Béat et Fos. 20 km après avoir passé la frontière, on traverse Vielha, toujours direction Lleida, et l'on passe le tunnel (5 km de long). Le parking se situe à environ 1,2 km de la sortie du tunnel, sur la gauche, mais il faut, pour y accéder, prendre une route parallèle sur la droite, à 800 m de la sortie du tunnel, pour pouvoir traverser la route principale en face du refuge de Conangles. Le grand parking est à 200 m, près du torrent.
Remarque : on peut descendre encore pendant quelques centaines de mètres, jusqu'à arriver exactement en face du val de Besiberri : on voit quelques places dans les graviers, sur le côté gauche de la route. Mais elles ne nous ont pas inspirés et nous avons préféré le parking...

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Du parking de Conangles (1550 m) à l'estanyet de Besiberri (2169 m) - 2h45 (arrêts compris) - 6 km env.
Du parking, on descend vers le torrent (la Noguera ribagorçana), que l'on traverse sur une large passerelle pour emprunter la piste vers le Sud. On passe à côte de l'aire de pique-nique pour trouver, tout de suite après, une barrière qui interdit la piste à la circulation. La piste descend doucement le long du torrent pendant près d'un kilomètre, pour rejoindre l'entrée du Val de besiberri.

Après 10 minutes (du parking) on remarque, sur le bord gauche de la piste, un chemin et un panneau indiquant la direction des estanys de Besiberri. Ce chemin, également repéré part des piquets jaunes, est un raccourci qui coupe les lacets de la piste. S'il permet de gagner du temps, il monte rudement dans la forêt et n'économisera pas vos articulations ! A partir de là, on s'engage globalement vers l'Est, dans le val de Besiberri, en restant à gauche du torrent, dont on s'approche après 0h30 pour découvrir, entre les arbres, de jolies cascades.


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Puis on rejoint une dernière fois la piste au niveau d'un gué sur le torrent (qu'on ne traverse pas : on reste à gauche du torrent) en 0h40 (depuis le parking, arrêts compris).
On suit le sentier pour continuer la montée soutenue dans la forêt. Enfin, après 0h55, la pente s'adoucit nettement et on traverse le torrent, 5 minutes plus tard, sur une passerelle en béton.

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Le chemin passe donc à droite du torrent et s'en écarte progressivement. On aperçoit, entre les arbres plus clairsemés, la vallée très encaissée et le ressaut qui retient l'estany. Le sentier revient ensuite vers l'axe de la vallée et l'on débouche, à environ 2000m d'altitude, légèrement en contrehaut de l'estany de Besiberri.
Nous profitons d'un petit promontoire tout proche pour faire une pause.

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Le sentier reste à droite du lac et descend pour en rejoindre la rive, qu'on longe dans la végétation ou les éboulis. Il rejoint le joli plateau à l'autre bout du lac (extrêmité Est). Le sentier musarde près du torrent (en restant à droite) et s'élève doucement dans la prairie et les arbres clairsemés. On trouve encore, de place en place, des piquets au balisage jaune bien délavé.
Il n'y a que 200 m de dénivellation supplémentaire pour gagner l'estanyet, mais la montée est débonnaire et il faut plus de temps qu'il n'y paraît. On approche ainsi d'un horizon barré par l'arête des Besiberri. Le refuge se remarque de mieux en mieux, sur son promontoire à gauche et l'on trouve, 10 minutes avant d'arriver à l'Estanyet, une bifurcation vers la gauche qui y mène. Nous la délaissons pour aller bivouaquer près de l'Estanyet de Besiberri (2169 m - 2h45 depuis le parking, arrêts compris).

Concernant les possibilités de bivouac, rendez-vous dans les Conseils & remarques, en bas de page.


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De l'estanyet de Besiberri (2169 m) au sommet (3023 m) - 3h00 / 3h15 - 3 km env.
De notre bivouac, nous enjambons le ruisseau qui s'écoule de la source toute proche et gagnons le déversoir de l'estanyet, près d'un énorme rocher. Il est, à cette époque, facile à traverser. Nous suivons les cairns et traces dans les éboulis : ils remontent au N.E. une coulée herbeuse assez redressée et nous rattrapons, en 20 minutes, le chemin qui vient du refuge. On retourne alors à l'Est, puis au S.E., pour aborder un petit replat (30 minutes) et amorcer la traversée au dessus de la barre rocheuse qui domine l'estanyet.

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Nous coupons bientôt le ruisseau qui descend des Besiberri pour se jeter dans l'estanyet et, après 50 minutes, une "bifurcation" se présente. Des 2 groupes qui nous précèdent, l'un remonte plein Est, en direction du Besiberri Nord (cairns). La trace du col d'Abellers, elle aussi cairnée, continue au S.E. de manière assez naturelle et nous l'aurions suivie sans nous poser de question si nous n'avions pas vu un groupe s'en éloigner.

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L'objectif, bien visible, est une large selle s'ouvrant au Sud, au dessus d'une pente d'éboulis, à environ 2700 m. Nous poursuivons donc dans sa direction, en tirant un peu vers la gauche pour nous rapprocher des falaises du Besiberri del mig avant de repiquer au S.E. vers la selle. Les passages herbeux alternent avec les zones d'éboulis, mais les cairns sont nombreux et l'on arrive à proximité des falaises en 1h15 minutes environ depuis l'estanyet.
La progression devient plus laborieuse ; certains cairns restent près de la falaise, d'autres tirent à droite vers le point bas du col (nous avons suivi les premiers à la montée, les autres à la descente).
Nous arrivons à cette selle en 1h45 minutes (arrêts compris) et découvrons la cuvette désolée et chaotique fermée par le col d'Abellers.

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La progression (vers le Sud) dans les très gros blocs (stables) est lente et compliquée. Nous essayons de passer autant que possible d'un névé à un autre, mais il faut rester méfiant dans les transitions piégeuses entre éboulis et neige.
Il nous faudra 25 minutes pour rejoindre la base du col d'Abellers, qui paraît maintenant plus abordable.

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Itinéraire (266 K)
On commence par remonter une pente assez raide dans un mélange grisâtre de terre, de petits éboulis et de cailloutis. L'ensemble est assez croûlant, mais rien de compliqué. Après quelques minutes de montée, une trace bien visible dans la terre (qui change de couleur et devient plus marron) tire sur la droite et s'engage dans un couloir pentu. Ne faites pas comme nous en suivant aveuglément ceux qui vous précèdent : ce n'est pas par là qu'il faut passer ! Ce n'est pas très long, mais on passe 15 mauvaises minutes sur un terrain très croûlant, dans une pente qui n'a rien à envier aux 45 degrés de Tuquerouye !. Il faut en fait continuer dans les cailloutis grisâtres et se diriger sur la gauche, vers la base même de la pente finale du Besiberri Sud, et non à droite, vers le poteau que l'on a pu apercevoir au milieu du col.
Après quelques émotions et hésitations, nous débouchons au col d'Abellers (2885 m - 2h45 minutes) pour manger un morceau.

Du col, on remonte directement au S.E. la croupe d'éboulis qui descend du sommet. Après quelques minutes, les cairns quittent l'arête et nous emmènent vers la droite pour monter en écharpe dans la pente. C'est raide, mais sans problème.


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On évitera de se laisser embarquer trop à droite, en direction d'une petite selle bien visible au pied d'un piton. Il faut revenir sur la gauche et suivre cairns et bouts de sentes qui montent directement vers le sommet.
Sommet du Besiberri Sud, 3023 m - 3h15 minutes depuis l'estanyet, erreurs et arrêts compris !

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Retour à l'estanyet de Besiberri
On revient par le même chemin, mais il y a un ou deux pièges à éviter :
  • Le retour au col d'Abellers s'effectue sans problème, même si la multiplicité des cairns est parfois trompeuse.
  • Au col, on évitera de prendre le mauvais couloir à l'Ouest, proche du pic d'Abellers (nous l'avons fait pour vous, et nous avons dû remonter : terrain très instable et très pentu, qui débouche sur un étroit goulet impraticable sans neige).
    En fait, en descendant du sommet, il est inutile de renvenir au milieu du col, près du piquet du parc national. Il faut, dès qu'on atteint la base du Besiberri, prendre la pente la plus à droite (Est - à gauche à la montée). Ca paraît certes pentu, mais ce n'est rien à côté des couloirs qui s'ouvrent quelques dizaines de mètres plus loin à l'Ouest, plus près du pic d'Abellers.

  • On traverse à nouveau la cuvette, en s'aidant toujours au mieux des névés pour rejoindre la selle. A partir de là il n'y a plus de problème, même si les multiples cairns nous égarent parfois un peu. Il faut, quoi qu'il en soit, rester concentré car la descente est raide.

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    Remarques diverses et conseils éventuels
    Les abords de l'estanyet forment une vaste prairie de hautes herbes au terrain irrégulier, bosselé et parsemé de nombreux blocs. Il n'est finalement pas si facile d'y trouver un emplacement si l'on veut dresser une tente (même 2 places !). Nous en avons trouvé un en revenant une centaine de mètres vers l'Ouest, près du balcon d'où l'on a une jolie vue sur la vallée. Tout près, au Sud-Est, une source faisait couler une eau limpide entre les rochers et les herbes.
    L'endroit le plus large que nous ayons vu se trouve juste à côté de l'énorme rocher bien visible de l'autre côté du déversoir.

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