La brèche de Roland - 2807 m
Randonnée souvent réalisée, la dernière fois le 16 Juillet 2014.

Ce site est célèbre entre tous, et son accès rapide encourage l'affluence ; il ne faudra pas s'attendre à y être seul !
Pourtant, monter à la brèche de Roland n'a rien d'une randonnée anodine. C'est un itinéraire de haute montagne, qui chemine dans les rochers et les éboulis, et où il n'est pas rare de rencontrer la neige et même la glace.
J'y ai croisé plus d'une fois des inconscients en simples claquettes ! Une bonne paire de chaussures est pourtant de rigueur, quand il s'agit d'aborder les cailloutis pentus qui font face au refuge, et les restes du petit glacier de la brèche.


Difficultés
Je dirais aucune, en l'absence de neige, sous réserve d'être correctement chaussé, et d'avoir l'habitude d'évoluer en haute montagne.
Avant le col des sarradets, la cascade qui descend du glacier du Taillon peut être importante et inonder complètement une assez large portion de chemin. Les rochers polis sont souvent glissants, et parfois verglacés. C'est un passage où il faut toujours être prudent.
Les abords immédiats de la brèche sont fuyants et nécessitent l'aide des mains ; son glacier peut être verglacé.
En début de saison, l'itinéraire peut être enneigé dès l'approche du col des Sarradets. On doit alors affronter quelques névés relativement pentus et parfois verglacés. Piolet et crampons sont alors bien utiles.

Informations générales
Départ : Parking du col de Tentes (2208 m), au delà de la station de ski des Espécières.
Accès : à l'entrée de Gavarnie, tourner à droite et prendre la direction des Espécières. On trouve très vite une bifurcation où l'on prend à gauche (la route de droite menant au barrage d'Ossoue) pour suivre la route jusqu'à son terminus.
Matériel : Les crampons peuvent s'avérer utiles en début de saison, bâton ou piolet
Carte IGN 1748 OT "Gavarnie"
Horaire : 2h15 / 2h30, arrêts compris.
Dénivellation : Un peu plus de 600 m.

Du col des Tentes (2208 m) au refuge de la brèche (2587 m) - 1h35
Du col des Tentes, on gagne le port de Boucharo (2270 m) en 20 minutes, par ce qui reste de l'ancienne route. Un panneau nous donne la direction, nous prévenant qu'il s'agit d'un itinéraire de haute montagne. On s'élève de quelques mètres pour aborder une longue traversée horizontale sous les impressionnantes faces Nord des Gabiétous puis du Taillon.
Au bout de 1h05, on rejoint le chemin qui monte de Gavarnie (par le plateau de Bellevue), et l'on se trouve très vite devant le premier obstacle : la cascade qui descend du glacier du Taillon. Elle peut être importante, même en août. D'autre part, tôt le matin, les rochers continuellement arrosés peuvent être verglacés ; ils seront glissants de toute manière : soyez donc vigilant.
Le passage a été sécurisé par une chaîne mais, en l'absence de glace, on se mouillera moins les pieds en passant quelques mètres en dessous.

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Une fois franchie la cascade, on aborde les lacets qui mènent au col des Sarradets, d'où l'on rejoint vite le refuge (2587 m, 1h35 depuis le col des Tentes).

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Du refuge à la brèche (2807 m) - 0h40
Un peu de repos et l'on entame la montée vers la brèche. En début de saison, on peut faire une large épingle directement dans le névé qui fait face au refuge. Sinon, il faudra monter par les éboulis fins et croulants sur la gauche (trace raide en zig-zags)
On aborde ensuite une petite barre rocheuse qui sépare le névé du petit glacier de la brèche (neige, soupe ou glace selon l'heure et la saison ; éboulis de plus en plus souvent). On le remonte intégralement sans problème jusqu'au formidable portail de la brèche, encore défendu par quelques mètres d'escalade facile (2807 m, 2h15 / 2h30).

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Remarques diverses et conseils éventuels
Un petit mot sur le glacier de la brèche, dont la fin semble plus proche d'année en année. Montant jadis presque jusqu'à la brèche (où il était inutile, au passage, de poser les mains) même en fin de saison, il n'est presque plus visible aujourd'hui, tout en glace vive et partiellement recouvert de terre et de cailloutis, suivant malheureusement la même évolution que tous les glaciers pyrénéens.

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