Le cirque des Crabioules - 2290 m au plus haut
Randonnée réalisée le 31 juillet 2020 en montant par Prat Long pour redescendre par les mines des Crabioules

La traversée de ce cirque sauvage et impressionnant est l'une de mes (ma ?) randonnées préférées dans la région. On va d'émerveillement en émerveillement et on se sent l'âme Russelienne dans ce décor âpre et sauvage, dominé par les impressionnantes falaises du pic des Crabioules, géant dont je ressens presque physiquement la présence et qui accompagne chaque pas. Nous sommes ici au coeur même de la vallée du Lys, "cette perle des Pyrénées", écrivait Henri Béraldi voilà plus d'un siècle.

J'avais déjà, trois ans auparavant, visité le fond du cirque, allant de Prat Long au Clot des Piches, et je m'étais promis alors d'en suivre aussi le chemin supérieur.


Difficultés
La traversée même du cirque débute sur un sentier en corniche, à flanc de pentes très raides qui peuvent impressionner les personnes sensibles au vide.
Au milieu du cirque, le passage le long du "canal" est facile, mais étroit par endroits et demande un minimum d'attention.
Enfin la descente vers les mines des crabioules, depuis la cabane de Sarnès, se perd parfois dans les hautes herbes et demande, elle aussi, un peu de prudence.
Dans tous les cas, évitez de faire ce circuit par mauvais temps, s'il est enneigé (surtout la première partie) ou dans le brouillard.

Informations générales
Départ : Au fond de la vallée du Lys, (1132 m), en vallée de Luchon.
Matériel : Pas de matériel particulier en été et en l'absence de neige.
Carte IGN Top 25 1848 OT "Bagnères de Luchon"
Horaire : 2h30 / 2h45 du parking à la station de pompage (2232 m).
2h00 / 2h15 de la station à la cabane de Sarnès (2230 m).
2h30 de la cabane au parking.
Dénivellation : 1200 m environ (en comptant les pertes/reprises), pour 18 km

Du parking (1132 m) à Prat-Long (env. 1890 m) - 1h45 pour environ 4,5 km

Rendez-vous ici pour cette partie du topo


De Prat-Long (env. 1890 m) à la station EDF (2232 m) - 0h45 arrêts compris
Le sentier redescend légèrement pour traverser la cuvette de Prat-Long vers le Sud et gagne le pied de l'interminable falaise où s'alignent les pylônes du téléphérique EDF. On monte à droite le long de la cascade et on rencontre, dès les premiers lacets, la bifurcation du lac Vert, dont le chemin file à gauche (S.E.), et que l'on délaisse pour cette fois.

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On suit maintenant l'itinéraire 41 et les marques bleues et rouges.
Le sentier monte en lacets, une centaine de mètres à gauche de la conduite forcée et des pylônes du téléphérique. Après 45 minutes (depuis Prat-Long) d'une grimpette assez ingrate, on revient vers la conduite forcée pour arriver à un grand bâtiment de l'EDF (2232 m), à l'ombre duquel nous nous accordons une pause.

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La traversée du cirque des Crabioules (altitude max ~2290 m) - 2h00 arrêts compris
De l'extrêmité Ouest la terrasse du bâtiment on voit clairement, tout proche à l'Ouest et un peu plus haut, l'amorce du sentier du cirque. On doit pouvoir le prendre d'ici, en montant dans l'herbe.
Pour ma part, je suis monté juste au dessus de la station où, passsant sur le bord de son toit vers l'Ouest, j'ai pu ensuite rejoindre le sentier en passant sous un petit cône d'éboulis.
On peut encore monter un peu plus haut, au petit bâtiment au dessus de la station, mais il faut alors redescendre dans les d'éboulis mentionnés plus haut pour arriver au chemin.
Ces quelques recherches m'ayant pris un bon quart d'heure, j'aborde enfin la traversée !

Le sentier est assez herbeux et étroit au début, et commence par contourner un éperon effilé à l'Ouest de la station. Il devient ensuite plus commode et large, mais demande de la prudence car il parcourt des pentes très raides et vertigineuses qui font forte impression. Il remonte à peine pour redescendre un peu ensuite et traverser une coume d'éboulis et de terre à l'aplomb d'un petit barrage. Il remonte alors, en quelques lacets plus raides, pour rejoindre le chemin qui vient du barrage et continue à flanc pour passer un éperon plus massif, dans la première partie duquel il est sécurisé par un câble.


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On découvre alors le cirque dans toute son immensité ! Le sentier continue plus ou moins horizontalement et la pente se fait moins impressionnante, même si quelques passages demande encore de la prudence. On croise maintenant régulièrement les murets des prises d'eau numérotées qui captent les nombreuses cascades qui descendent des Crabioules, et sur lesquels il faut parfois monter pour pouvoir poursuivre. La première (environ 45 minutes depuis la station EDF) est même munie d'échelons métalliques.

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La traversée du cirque est maintenant plus facile et la marche est rythmée par le passage des prises d'eau successives, qui n'enlèvent rien à la beauté sauvage du site. On arrive, après environ 1h05 (depuis la station EDF) à un canal étroit taillé dans la roche.
L'itinéraire passe sur le bord étoit de la rigole, d'abord sur les rochers puis, après un bout de sentier, sur un muret. La première partie demande un minimum d'attention. L'originalité du passage, dans ce décor grandiose, m'incite à musarder et il me faut 15 minutes pour arriver au bout.

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Une fois passé le canal, le sentier descend doucement et se perd un peu dans l'herbe et il faut être attentif aux cairns, mais tout cela ne pose aucun problème par temps clair. La cabane de Sarnès (ou de Prat Lastoué), que l'on a en ligne de mire depuis le début de la traversée, semble maintenant toute proche, mais c'est une de ces illusions coutumières en montagne ! Il faudra encore une grosse demi-heure pour y arriver.
Nous devons en effet passer, perpendiculairement, un ensemble de ravins et de barres où la progression est laborieuse, obligeant à de nombreux détours.
Enfin, après 2h00 de traversée, nous pervenons à la cabane de Sarnès (~2230 m)

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Itinéraire 1024 x 768 (291 K)

De la cabane de Sarnès au parking - 2h00 / 2h15 (arrêts compris)
De la cabane, on suit vers l'Est une sente qui descend les pentes herbeuses de Prat Lastoué. Malheureusement, elle se perd rapidement dans les hautes herbes. Il faut prendre garde à ne pas trop s'approcher de l'arête du pic de Sarnès et piquer vers le bas, quitte à revenir un peu en arrière, où l'on aperçoit des semblants de traces et de rares cairns, dans une pente parfois soutenue, où il faut rester prudent dans les herbes parfois glissantes, qui cachent des trous et des ruisseaux. On finit néanmoins par rejoindre la sente des mines des crabioules où l'on arrive en 20 minutes (hésitations comprises) aux ruines d'un premier bâtiment.

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De là, il n'y a plus que quelques minutes aux mines (1975 m), près desquelles on pourrait passer sans les voir. Seules quelques petites excavations se remarquent, parfois à l'écart du chemin, sous des rochers, dans l'herbe et les éboulis. Un lacet de plus nous amène aux ruines d'un dernier bâtiment, adossé au rocher.

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Des ruines, le chemin bien marqué descend dans l'herbe haute en décrivant des lacets sans difficulté, puis entame une longue traversée à flanc en contrehaut du Ru d'enfer, dont on aperçoit la saignée étroite sur la droite.

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On traverse, après environ 10 minutes, une large coulée d'éboulis puis, quelques minutes plus loin, un torrent. 10 minutes de plus, et l'on atteint les premiers arbres, au niveau d'un petit raidillon terreux. Le sentier, parfois envahi par les herbes, descend ensuite dans une forêt encore clairsemée, d'où l'on découvre en contrebas l'entrée de la gorge du Ru d'enfer, dont on rejoint le chemin, bien plus fréquenté, en 45 minutes environ (depuis les ruines).

Remarque : au lieu de suivre, à gauche, le chemin qui revient sur le Lys, on peut tourner à droite et descendre en quelques minutes d'une cinquantaine de mètres pour aller visiter le Ru d'enfer (parfois noté "rue")


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Il ne reste plus qu'à le suivre tranquillement pour regagner la route de la centrale EDF du Lys en une petite heure