Le Péguère - 2316 m
Randonnée réalisée de très nombreuses fois, dont la dernière le 22 août 2006

Le Péguère élève ses falaises boisées et presque verticales au dessus de la sortie de Cauterets, qu'il domine au S.O.
Grand pourvoyeur de bois pour la marine, il fut presque entièrement déboisé. On doit son bel aspect forestier actuel à Prosper Demontzey, ingénieur des eaux et forêts, qui le reboisa au XIXème siècle.

Le chemin parcourt d'abord le versant Est, au dessus de la route du Pont d'Espagne, en une longue série de 77 lacets numérotés : Vous voilà prévenus !
Il passe, vers 1900 mètres, le long des murs pare-avalanche érigés dans les années 60-70. De travaux de consolidation ont récemment été effectués afin de sécuriser les couloirs donnant sur la Raillère et se son achevés fin 2001, mais les murets qui soutiennent le chemin se détériorent et s'écroulent.
On croisera aussi les cables du petit téléphérique de chantier qui desservait les travaux.

Le sentier est interdit depuis 2008, certainement en raison des risques d'éboulement. Le pont du péguère, qui avait été emporté par la furie du gave en 2013, n'avait pas été reconstruit.
En 2023 - enfin ! - une passerelle métallique l'a remplacé, et les travaux de sécurisation semblent avoir repris. L'espoir renaît de pouvoir un jour remonter au Péguère...


Difficultés
Le Péguère est un sommet facile qui a néanmoins fait beaucoup de victimes, comme le signalait Robert Ollivier dans l'un de ses guides.
Le chemin de terre qui parcourt le versant du Cambasque demande en effet un peu de prudence, et peut s'avérer dangereux par temps de pluie ou s'il est coupé par des névés.

Informations générales
Départ : Pont du Cerisey (1263 m), en vallée de Cauterets.
Matériel : Pas de matériel particulier en l'absence de neige
Carte IGN Top 25 1647 OT "Vignemale"
Horaire : 3h10 de montée, arrêts compris.
Dénivellation : 1050 m pour 14 km aller-retour, environ.

Accès routier au pont du Cerisey
De Cauterets, prendre la route du Pont d'Espagne. Une fois passés les thermes de la Raillère et quelques épingles, la route tourne devant la belle cascade du Cerisey. On passe l'épingle suivante pour trouver, presque immédiatement après sur la droite, un petit bout de piste qui descend vers le gave et le pont du Cerisey.
On y trouve quelques places sommaires pour se garer et, quelques mètres sur la gauche, une stèle à la mémoire de Demontzey.

L'ascension - 3h10 - environ 7 km

768 x 576 (342 K)

768 x 576 (189 K)
Les lacets continuent en progressant vers le Nord, toujours agréables, pour aboutir, au lacet 67, au chantier et aux premiers murs pare-avalanche (1h40, environ 1900 m).
Les lacets suivants montent à gauche des ouvrages avant de passer au dessus en obliquant progressivement à l'Ouest (quelques portions éboulées ont été sommairement rafistolées, et de courts passages peuvent impressionner les néophytes).

On aborde, après 2h10, une traversée horizontale qui parcourt le versant N.E., dominant Cauterets de plus de 1000 mètres, et d'où la vue plongeante sur la ville est saisissante.


517 x 768 (142 K)

576 x 768 (174 K)
Ce court versant franchi, le chemin atteint le 77ème et dernier lacet numéroté et tourne au S.O. pour aborder le versant dominant le plateau du Cambasque. Le décor change du tout au tout, comme le sentier (c'est l'un des attraits du Péguère).

Le large chemin bordé de murets se transforme en étroit sentier de terre, pour traverser les raides pentes d'herbe. Il demande un minimum de concentration et de prudence, et peut se montrer très glissant et dangereux par temps de pluie ou enneigé.
Cette portion du chemin s'est nettement dégradée en plusieurs endroits, ces dernières années. Les passages nécessitant quelques pas de gymnastique dans les rochers, naguère cantonnés près du sommet, se sont faits plus nombreux.
Des "raccourcis" imbéciles, plus délicats que les rochers qu'ils veulent éviter, accélèrent le ravinement.

On progresse néanmoins sans difficulté majeure sur cet intéressant versant, où l'on observe assez souvent des isards, et l'on trouve assez vite une bifurcation. La partie qui continue tout droit semble redescendre vers le cambasque, mais je n'ai jamais vérifié cette hypothèse. Elle est barrée par une rangée de pierres, et notre chemin fait ici une épingle à gauche, indiquée par une flèche rouge.


768 x 576 (211 K)
On parvient ainsi aux gros rochers qui, quelques mètres à l'aplomb du sommet, forment une sorte de petite cheminée très facile
On évitera de s'engager, quelques mètres avant, dans une première cheminée plus terreuse et plus raide, qui débouche dans les rochers à côté du sommet.

3h10 arrêts compris : sommet du Péguère.
Le panorama est tout simplement grandiose, et la vue magnifique sur tous les sommets cauterésiens et plus particulièrement sur le Vignemale et la vallée de Gaube..


3153 x 500 (382 K)
La descente s'effectue par le même itinéraire, en environ 2h30.