Le Piméné - 2801 m
Randonnée réalisée la dernière fois le 27 mai 2006, par la vallée d'Estaubé.

Après avoir gravi plusieurs fois le Piméné depuis Gavarnie, nous avons choisi de passer par le versant Est et la vallée d'Estaubé. Personnellement, j'ai trouvé cet itinéraire plus attrayant. Certes, on profite constamment de la vue sur Gavarnie en montant par l'Ouest, mais la vue sur le cirque d'Estaubé n'est pas mal non plus ! Ce versant-ci me paraît également moins aride : cascades et ruisseaux en nombre, sans parler du lac des Gloriettes.

Le Piméné fait partie des belvédères exceptionnels : il offre une vue magnifique sur les murailles de Gavarnie et d'Estaubé.


Difficultés
En été et en l'absence de neige, seule la dernière partie de l'arête sommitale peut impressionner : elle est assez étroite et aérienne, mais ne présente aucune difficulté technique.
En ce début de saison à l'enneigement déficitaire, des névés subsistaient ou fond des ravins et sur quelques pentes raides, mais nous avons toujours pu éviter les plus exposés.

Informations générales
Matériel : De bonnes chaussures
Carte IGN 1748 OT "Gavarnie"
Horaire : 4h00 / 4h15 d'ascension ; prévoir 3h30 / 3h45 pour le retour.
Dénivellation : 1150 m environ, pour une vingtaine de kilomètres.

Du lac des Gloriettes (1668 m) au sommet - 4h00 / 4h15
Du parking, traverser le barrage et, sans monter vers les granges à droite (chemin de Gavarnie), suivre le sentier qui contourne le lac par la droite ( 15 à 20 minutes ). On passe peu après à droite d'une passerelle, qu'on ne traverse pas : la montée s'effectue toujours sur la droite de la vallée.
On arrive, après 0h55 (et de nombreuses rencontres de marmottes), à la bifurcation de la cabane d'Estaubé, qui marque également l'entrée dans le Parc National. On délaisse l'embranchement de gauche, qui mène à la cabane, pour continuer à droite

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Au bout de 1h25 d'une promenade agréable et pastorale, quelques lacets sur le flanc du Piméné nous font gravir des épaulements gazonnés et prendre enfin de l'altitude.

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Puis le sentier repart en traversée presque rectiligne en direction de la muraille qui ferme la vallée pour nous amener sous la hourquette d'Alans (2430 m), qu'on ne voit pas encore. Il franchit un torrent et entame la longue série lacets montant vers la hourquette. Après 2h20 , on arrive à l'entrée d'une vaste cuvette. On la contourne par la gauche en une large boucle, tout en prenant de l'altitude (à l'extrêmité Sud de la boucle, l'une des bifurcations vers Tuquerouye était cachée par la neige). Le haut de la boucle traverse à nouveau le torrent avant de filer franchement au Nord pendant quelques minutes.
Le chemin principal revient en arrière pour faire un lacet, tandis qu'une trace de terre continue dans la même direction. On pourrait la prendre, mais il y a mieux. Regardez au dessus de vous, dans la pente herbeuse, pour apercevoir un peu plus haut un sentier parallèle. On poursuit donc sur le chemin de la hourquette, revenant au S.O. pour trouver assez vite un cairn sur la droite, marquant le départ du sentier aperçu précédemment. On quitte ici le chemin de la hourquette pour reprendre au N.E. - ~2270 m - 2h40

Le sentier est assez bien marqué et monte à flanc pour pour passer au pied de plaques rocheuses, émergeant des herbes. On tourne légèrement à gauche (N.O.) : le sommet se dévoile enfin !


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On traverse facilement une zone de petits éboulis bruns, puis la base d'un ravin pierreux (névé) que l'on remonte par son côté droit (cairns). On sort à droite en haut du ravin pour découvrir devant nous un terrain chaotique de petites cuvettes et de mamelons herbeux crevés par des jetées aigues d'ardoise. On s'élève sur la pente à gauche. A l'approche du col du Piméné, longue scie irrégulière aux dents d'ardoise qui nous domine au N.O., la pente herbeuse s'accentue et des névés raides barrent l'accès. On bifurque à gauche (S.O.), sur des pentes plus raisonnables, pour arriver très vite à un petit col (2465 m), à gauche d'une éminence peu marquée (2487 m). On revient au N. pour la passer en écharpe, par son côté droit, et suivre ensuite la crête jusqu'au col du Piméné, où l'on rejoint les lacets du versant gavarnien - 3h25
Après une courte pause, on repart à pleine crête ou, plus calmement, par les lacets sur le flanc gauche (Ouest). Ils reviennent sur le fil, à la base du ressaut du Petit Piméné (2522 m). On a de nouveau le choix : traverser la croupe pour monter à flanc (traversée de névés en début de saison), à droite cette fois, en évitant le sommet du Petit Piméné (ce que nous avons fait à la montée, pour nous économiser), ou gravir la crête raide (mais déneigée), parfois une peu en dessous du fil, à gauche. Dans les deux cas, on aboutit à un petit col à la base du Piméné - 2647 m - 3h55
On commence par remonter la croupe en raides zigzags, prenant la trace qui nous convient le mieux (plus ou moins terreuse, plus ou moins près du bord...).

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La pente s'adoucit enfin, et les cinq dernières minutes se déroulent sur une arête rocheuse plus effilée, demandant un minimum d'attention et qui peut impressionner par endroits, notamment à la montée du ressaut final, que l'on aborde légèrement par la gauche et où l'on met parfois les mains - 4h15 arrêts compris.

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La descente - 3h30 / 3h45
De retour à la base du Piméné, nous ne cherchons pas cette fois à éviter la crête et descendons sans problème par le sommet à peine marqué du Petit Piméné (2667 m), qui impose une vingtaine de mètres de remontée. Nous poursuivons toujours à toute crête jusqu'au col du Piméné (0h40 depuis le sommet) puis rejoignons sans encombre le chemin de la hourquette d'Alans en 1h15
La descente de la vallée d'Estaubé est assez longue, mais sa douceur pastorale, les fleurs innombrables et les nombreuses marmottes qui se prélassent au Soleil nous invitent à flâner. Nous sommes de retour à la voiture en 3h45, arrêts compris.

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