pic des Posets - 3375 m
Le shéma de la randonnée
Randonnée réalisée le 7 juillet 2002 (et partiellement mi-juillet 1996) par la voie normale de la Rue Royale.

Nous avons choisi de ne pas nous arrêter au refuge, et de camper plus haut. J'explique ce choix dans les Conseils & remarques, en bas de page.

Cette ascension a été réalisée sur 3 jours :

  • Route et montée au "camp de base"
  • Ascension des Posets
  • Ascension de la Forqueta (ou Turets) et retour.

  • Difficultés
    Pas de difficulté particulière à signaler si l'on est correctement équipé (crampons)
    Le dernier quart d'heure demande un peu d'attention

    Informations générales
    Départ : Aire de stationnement du pont d'Espiantosa (1505 m), en vallée de Benasque (Espagne).
    Accès depuis la France par St Lary et le tunnel de Bielsa ou, plus à l'Est, par St Béat et le tunnel de Vielha
    Etape : Sous la tente, à 1h de marche au dessus du refuge Angel Orus (ou de Forcau - 2095 m) (env. 2450 m).
    Matériel : Les crampons peuvent s'avérer utiles ; piolet ou bâton
    Carte espagnole Alpina "Posets-Perdiguero" au 1/25000
    Horaire : 1h45 de la voiture au refuge
    1h15 de plus pour le camp de base
    3h00 du camp de base au sommet (4h15 du refuge)
    Dénivellation : 600 m environ pour le refuge, et 1300 m du refuge au sommet.
    Ou 950 m du parking au camps de base, 925 m du camp au sommet

    L'accès au "parking" du Pont d'Espiantosa (1505 m)
    4 km avant d'atteindre Benasque, on traverse le village d'Eriste, à la sortie duquel on remarque, sur la gauche, une centrale électrique. La piste prend juste après, à gauche également (panneau "refugio Angel Orus"), et n'arrangera pas votre voiture (à moins de posséder un 4x4). Les 2 premiers kilomètres sont mal goudronnés, les 3 suivants ne le sont plus... Il est, de plus, difficile de s'y croiser.
    Le parking est minuscule, mais on peut se garer sur le côté de la piste.

    Du parking au "camp de base" - 3H15
    Le chemin démarre sur la droite, à l'entrée du parking et arrive tout de suite au pont d'Espiantosa (1505 m - admirez la superbe cascade).
    Après une bonne demi-heure d'un raidillon terreux et éprouvant, on aborde une longue portion beaucoup plus reposante émaillée de petits coins paradisiaques (où pullulent les moustiques !). A travers les arbres, le refuge est déjà visible, sur son promontoire. On sort provisoirement des arbres aux abords d'une prairie, puis le chemin oblique à gauche pour remonter, en raides lacets, un couloir herbeux et boisé. On sort à nouveau des arbres en arrivant au refuge 1h45 arrêt compris.

    Lors de notre première visite, nous n'avions mis que 1h30, malgré notre chargement, poussés par la tombée de la nuit.

    Passé le refuge, le chemin continue dans l'herbe haute...


    576 x 768 (212 K)
    ...avant de se mettre à louvoyer péniblement, pendant plus d'une heure, dans un dédale de ressauts rocheux. On émerge enfin de ce terrain peu agréable pour aboutir, en rejoignant le gave (c'est là, aussi, que le chemin le traverse), dans un système de petites terrasses herbeuses où l'on pourra planter la tente en tout quiétude - 3h15 depuis la voiture, arrêts compris.

    L'ascension des Posets - 3H00
    Notre camps de base, à environ 2450m, n'est qu'à quelques dizaines de mètres de l'endroit où le chemin traverse le gave, à droite duquel il s'élève ensuite, dans la pelouse, pour rejoindre l'amorce de la "Rue Royale". Après quelques minutes, une alternative se présente : Prendre à droite une trace raide qui fait des petits lacets et rejoint une portion rectiligne, bien visible au dessus, ou continuer tout droit, sur un sentier plus sympatique. Nous choisissons cette solution et, parvenus au ravin qui descend de la Rue Royale (20/25 minutes), nous remontons la croupe herbeuse débonnaire qui nous amène au même endroit, mais plus facilement ! (35 minutes).
    Nous abordons alors la Rue Royale : c'est un vaste couloir, encadré par les falaises de la Tuca alta à droite, et de la Diente de Llardana à gauche. Totalement enneigé il y 6 ans, il laisse aujourd'hui apparaître quelques éboulis.

    768 x 491 (103 K)
    Il monte sur environ 300 m et débouche sur un petit col, entre la Diente de Llardana et l'épaule des Posets. La base du couloir, encore occupée par la neige, se monte sans problème pour atteindre un replat, au milieu de la Rue. Six ans plus tôt, nous avions dû ici chausser les crampons ; aujourd'hui, nous suivons la trace qui s'élève à gauche, le long de la falaise, dans les éboulis. Nous rejoignons finalement la neige dans la dernière et plus raide partie du couloir, pour sortir au col (env. 3000 m, 1h35 arrêts compris).

    768 x 576 (146 K)

    576 x 768 (185 K)

    576 x 768 (214 K)
    Après une pause, nous rejoignons la droite du col pour passer un ressaut (Prudence s'il est enneigé et glacé) et aborder la vaste pente d'éboulis (ou de neige) qui remonte l'épaule. La progression y est fastidieuse et harassante.
    L'épaule se rétrécit progressivement et l'on prend finalement pied sur la crête, après 2h45.
    On peut poursuivre à pleine crête, ou prendre la sente étroite (et qui peut impressionner) qui l'évite par la droite, ce que nous avons fait à l'aller. La sente se termine assez rapidement et l'on doit remonter à gauche dans les rochers pour retrouver la crête tout près du sommet.

    Sommet des Posets : 3h00 depuis la tente, arrêts compris.
    Le panorama est immense et extraordinaire, du Balaïtous à la Pique d'Estats. Seuls les Besiberris sont cachés par la Maladeta, toute proche.


    4968 x 620 (992 K)

    Le retour...
    Du sommet, nous descendons cette fois à pleine crête. Cette solution s'avère finalement plus sûre que la sente empruntée à la montée. De retour au col, nous hésitons à descendre par le vallon de la Forau de la neu, de l'autre côté de la Diente de Llardana, avant d'opter finalement pour la Rue Royale. Nous sommes de retour à la tente en 1h40 arrêts compris.

    768 x 562 (134 K)

    768 x 512 (116 K)

    Remarques diverses et conseils éventuels
    Nous sommes allés une première fois aux Posets mi-juillet 1996, sans atteindre le sommet.Je pense que notre échec était dû à un mauvais timing autant qu'à notre médiocre condition physique : arrivés trop tard sur place (la route est longue !) nous sommes montés rapidement au refuge pour arriver avant la nuit ; nous y avons mal et trop peu dormi pour récupérer. Le lendemain matin, avant même le départ, nous étion déjà essoufflés !
    Evitez facilement cette erreur : organisez-vous bien, tout simplement...

    Nous avons choisi de camper lors de notre seconde visite (et nous n'étions pas les seuls). Des panneaux vous rappellent que c'est interdit aux abords du refuge.
    Montez donc carrément plus haut (1h00 de plus) vers 2450m (plateau). Nous n'avons pu que nous féliciter de ce choix!
    Nous avons respecté la règle suivante : montage de la tente tard le soir, et démontage tôt le matin. Nous avons, pour la journée, entassé nos affaires dans une bâche verte, dissimulée derrière un rocher.
    Camper ainsi présente un inconvénient : il faut monter sa tente et ses vivres. Mais que d'avantages !

  • On dort bien mieux qu'au refuge
  • Le sentiment de ne faire qu'un avec la montagne est incomparablement plus fort
  • Le refuge est à mon avis mal placé ! (De plus, il est indispensable de réserver pour y avoir son mètre carré. Ca devient pire que sur la côte d'azur !)
  • L'emplacement est bien meilleur dans l'optique de faire, le lendemain, l'ascension de la Forqueta
  • Les isards sont nombreux à cet endroit, et notre présence ne les gêne manifestement pas beaucoup. Nous les avons vus tôt le matin, et toute la soirée