La Punta Acuta et le haut du cañon - 2247 m
Randonnée réalisée le 31 mai 2003

Modeste éminence à l'entrée du cañon d'Ordesa, la Punta Acuta reste invisible d'en bas, et n'exerce pas la même fascination que le Tozal del Mallo, auquel elle fait face.
C'est néanmoins un magnifique belvédère, dont l'ascension peut se réaliser en aller-retour, ou en circuit.
Elle est également nommée punta Schrader, en mémoire du grand géographe et pyrénéiste, qui a réalisé ici quelques unes de ses plus belles aquarelles.


Difficultés
En début de saison, des éboulements ou des névés peuvent rendre dangereux ou interdire certains passages, sur la senda de los cazadores
Sinon, aucune difficulté en l'absence de neige.

Informations générales
Départ : Parking à l'entrée du cañon (~1340 m), en vallée de Torla (Espagne), 8 km après le village.
Matériel : Pas de matériel particulier en l'absence de neige
Carte espagnole Alpina "Ordesa-Vignemale-Mt Perdido"
Horaire : 2h25, arrêts compris, jusqu'au sommet
3h45 pour rejoindre le fond du cirque de Soaso
2h30 / 3h00 de plus pour rejoindre le parking
Dénivellation : 1000 m environ, en cumulé pour l'aller-retour; compter 100 m de plus pour le circuit par le haut du cañon ou la faja de Pelay
compter environ 22km pour le circuit par le haut du cañon.

Du parking au sommet - 2h25 arrêts compris - 2247m.
Au fond du parking commence le large chemin qui remonte le cañon. On le quitte presqu'aussitôt pour tourner à droite (panneau) et traverser un pont, au dessus du rio Arazas, en direction de la senda de los cazadores (le sentier des chasseurs).
Peu après le pont, un nouveau panneau indique qu'il faut suivre tout droit, en direction de la paroi (noter néanmoins le sentier de Pradera, qui part sur la gauche : c'est peut-être par là que vous reviendrez le soir !)

La senda de los cazadores grimpe en lacets serrés et relativements raides (mais faciles) dans la forêt ; des panneaux vous rappellent, de place en place, qu'il serait dangereux de s'écarter du chemin !
Après 1h10 de grimpette forestière, les arbres se font plus clairsemés et l'on passe un couloir où l'on peut rencontrer, en début de saison, un névé exposé.

Le chemin bifurque ici : on délaisse l'embranchement qui monte à gauche et rejoint le belvédère de Calcilarruego et la faja de Pelay. On commence donc par redescendre à droite pour entamer une rude traversée vers l'Ouest au fond d'un petit cirque suspendu, où nous avons rencontrés quelques isards.
A 25 minutes de la bifurcation, on débouche en haut d'un raide couloir d'éboulis, qu'il faut descendre sur quelques dizaines de mètres pour passer au pied d'une petite falaise et remonter par de nouveaux lacets. Après 45 minutes (de la bifurcation), on débouche sur les pelouses à droite de la Punta, dont on atteint le sommet en 1/4 d'heure, soit 1h05 depuis la bifurcation, et 2h25 depuis le parking, arrêts compris.


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De la punta Acuta au cirque de Soaso - 3h45 arrêts compris
Du sommet on peut revenir par le même chemin jusqu'à la bifurcation du belvédère de Calcilarruego, où l'on monte alors en 15 minutes, et d'où l'on poursuit par la magnifique faja de Pelay.

Nous avons choisi, cette fois, de rester au sommet de la muraille pour visiter le haut du cañon.
De la punta, on gagne en contrebas la piste qui relie Torla à Nerin. Normalement interdite à la circulation, on y trouve malheureusement tout de même les "taxis" qui amènent les touristes jusqu'aux différents belvédères.
Elle est néanmoins doublée d'un sentier au balisage intermittant rougeblanc, qui suit intégralement le bord du cañon. Il offre continuellement une vue magnifique, mais on y progresse plus lentement. La piste, quant à elle, se rapproche du bord en divers endroits où l'on trouve des belvédères aménagés.


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Après 1h15, la piste oblique au Sud pour contourner le Mondicieto. On trouve là une ancienne piste, barrée par un cable cadenassé, et qui revient en montant à gauche vers le cañon, pour contourner le Mondicieto par le Nord. On la suit pendant une dizaine de minutes pour aboutir au dernier belvédère, d'où l'on peut admirer Ordesa dans son ensemble.

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Du belvédère, on prend sur la gauche l'une des traces (équivalentes) qui contournent, dans les éboulis fins et la terre, le flanc du Mondicieto. On retrouve sporadiquement les marques rouge/blanc. Les diverses traces restent parallèles au bord du cañon, se dirigeant vers le sentier du refuge de Goriz, que l'on distingue au loin. On traverse un vaste replat où les marques se font plus fréquentes et visibles et mènent sur un large chemin qui, à l'approche de l'extrêmité du cañon, peut se trouver coupé, en début de saison, par des névés plus ou moins exposés, où nous avons perdu les marques..

Nous avons dès lors suivi les traces et bouts de sentiers qui, traversant des replats herbeux, louvoyant entre les ressauts, nous ont progressivement ramenés vers la gauche, en redescendant sur le chemin du refuge de Goriz, en amont du cirque de Soaso.
Cette partie de l'itinéraire demande un peu d'attention, afin de ne pas se fourvoyer et se retrouver bloquer par les barres rocheuses.

De là, il nous a fallu encore 45 minutes pour rejoindre la cascade de la cola de caballo.


Le retour au parking - 2h30 / 3h00 arrêts compris
On se reportera au topo de la faja de Pelay pour cette partie du trajet.