De la Brèche de Roland (2807 m)
à l'étang glacé du Mont Perdu (2990 m env.)
par la terrasse supérieure (versant espagnol du cirque)
J'ai emprunté ce parcours dernièrement début sptembre 2009
Ce n'est pas une randonnée en soi, puisqu'il ne s'agit "que" d'un itinéraire de liaison entre la Brèche de Roland et différents sommets du cirque, plus accessibles par leur face Sud.

Difficultés
Se reporter au topo de la brèche de Roland pour les difficultés d'accès à la brèche depuis le col des tentes
Au delà de la brèche : Traversée d'éboulis parfois fuyants ou de névés pentus sur le versant espagnol, selon la saison.
Le Pas des isards, passage délicat mais facile à flanc de rocher, est sécurisé par une chaîne. En début de saison, passage et main courante peuvent être encore recouverts par des névés pentus qu'il faut aborder avec prudence, et qui peuvent nécessiter l'emploi des crampons et du piolet.
On rencontre, pour accéder au col de la cascade, une cheminée facile d'une quinzaine de mètres. D'autre part, en début de saison, la neige pourrait rendre dangereuse la première partie de la terrasse supérieure, sous la Tour.
Au delà, le terrain est souvent chaotique, parfois compliqué, entrecoupé de barres rocheuses. N'oubliez pas votre sens de l'orientation, et ayez une bonne idée de votre objectif, afin de suivre les bons cairns ! A n'entreprendre que par temps clair

De la brèche de Roland (2807 m) à la cuvette entre le Casque et la Tour (env. 2820 m) - 0h40
Une trace bien visible part de la brèche vers l'Est. Elle commence par perdre de l'altitude en longeant au plus près la base de la falaise. Elle s'en écarte à peine, après quelques minutes, pour rejoindre le passage délicat du pas des isards (10 minutes).
Il s'agit d'un passage à flanc de rocher, sécurisé par une main courante (une chaîne a remplacé le filin d'acier) qui peut être recouverte par les névés en début de saison, compliquant alors la traversée. En l'absence de neige, il reste un peu impressionnant pour les néophytes.

517 x 768 (157 K)

320 x 466 (54 K)
On continue de coller à la paroi. Parvenu au niveau d'une grotte, s'ouvrant dans la falaise une dizaine de mètres au dessus de nos têtes (l'entrée de la fameuse "cheminée souterraine" du Casque ?), on prend garde de ne pas s'aventurer sur une trace descendante, qui rejoint le col des Isards, mais de rester au contraire contre la paroi. On évite ainsi une perte supplémentaire de dénivelé en contournant le contrefort Sud du Casque, au dessus du col des isards.
La trace oblique progressivement à gauche et l'on surmonte, grâce aux cairns, une zone chaotique de gros éboulis pour déboucher très vite à l'entrée de la vaste cuvette séparant le Casque de la Tour, et fermée au Nord par le mur du cirque (0h40 depuis le brèche).

On aborde d'ici la dernière partie de l'ascension du Casque.


De la cuvette entre le Casque et la Tour (env. 2820 m) à la cheminée (2900 m env.) - 0h40
On délaisse les traces remontant droit au Nord, vers le mur du cirque, pour obliquer à droite dès l'entrée de la cuvette et remonter vers le N.E., puis l'Est (cairns), sur un terrain tourmenté assez chaotique et de grands névés, en se dirigeant vers la Tour, sous laquelle on aperçoit le départ de la terrasse supérieure, que l'on aborde bientôt (0h50 depuis le brèche) par un vire un peu impressionnante vue d'en bas, mais qu'on parcourt néanmoins sans problème (mais qui, je pense, requiert de la prudence lorsqu'elle est enneigée).

768 x 491 (116 K)
D'abord relativement étroite, elle avance vers l'Est sous les parois de la Tour et s'évase au bout d'un moment (1h05 depuis le brèche) en une terrasse plus vaste, très légèrement descendante, où l'on suit les cairns balisant une sorte de dorsale rocheuse médiane.
Sur la gauche, la falaise se fait moins haute, et on y distingue trois rainures (1+2) obliques plus sombres. La trace s'infléchit à gauche vers la paroi puis monte dans les rochers pour rejoindre la base de la dernière rainure, cheminée facile d'une dizaine de mètres dont le haut s'orne d'un cairn vertical caractéristique. On l'escalade pour ressortir juste à gauche du cairn (1h20 depuis le brèche).

768 x 576 (89 K)
Itinéraire (96 K)

768 x 576 (126 K)
On aborde d'ici la dernière partie de l'ascension de la Tour.

De la cheminée (2900 m env.) à la bifurcation Marboré-Mont Perdu (env. 2950 m) - 1h00 / 1h15
Nous rejoignons presque immédiatement le sommet du cirque pour profiter de la vue puis, délaissant les cairns qui, un peu plus haut à gauche, mènent à la Tour toute proche, nous suivons la trace qui file vers l'Est en légère descente, dans des cailloutis gris clairs, en direction du Mont Perdu. Elle passe quelques mètres sous le col de la cascade (2931 m).

1115 x 400 (105 K)

768 x 576 (140 K)
Les cairns nous conduisent plus ou moins horizontalement sur de larges terrasses, sous les parois de l'Epaule, où de vastes névés glacés nous contraignent à rechausser les crampons. Puis on passe les gros blocs d'un collet à peine marqué, ouvrant sur un vallon chaotique, et descendant vers les falaises veinées d'ocre marquant la base du Cylindre.

768 x 576 (137 K)
A notre gauche, la longue paroi de l'Epaule s'abaisse vers l'extrêmité Est du vallon jusqu'à devenir franchissable. On tourne alors franchement au Nord pour l'aborder, en suivant toujours les cairns.

768 x 576 (164 K)

768 x 576 (158 K)
On débouche dans une petite cuvette au fond plat (nombreux murets de bivouac) que l'on traverse vers le Nord-Est, avant de revenir au Nord, butter sur l'enchevêtrement d'éboulis et de barres rocheuses qui composent l'immense entonnoir entre le Marboré et le Cylindre. Ici (à l'emplacement d'un muret de bivouac) les cairns se séparent (1h15 depuis le haut de la cheminée)

Itinéraire 768 x 576 (227 K)
On aborde d'ici la dernière partie de l'ascension du Marboré.

De la bifurcation (env. 2950 m) à l'étang glacé du Mont Perdu (env. 2990 m) - 0h30
Les cairns les plus visibles tournent tout de suite à l'Est, puis au sud-Est, pour surmonter un ressaut rocheux.
C'est de là qu'on peut rejoindre le couloir donnant accès au Cylindre.
On poursuit dans des éboulis plus fins (toujours S.E.) pour déboucher sur la vaste terrasse qui contourne l'arête Sud du Cylindre. Désert de cailloutis et de poussière grise, elle monte en pente très douce, jusqu'à une altitude d'environ 3040 m, revenant progressivement à l'Est, puis au Nord-Est. Le Mont perdu apparaît enfin, tout proche. Il ne reste plus qu'a redescendre vers l'étang, d'où on entamera la dernière partie de l'ascension du Mont Perdu ou du Cylindre.

953 x 450 (114 K)